Mat into the forest n°14 – Après-Vie et nihilisme

« Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle; nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine. »

Pierre Teilhard de Chardin

Bienvenue dans le vlog de matetleweb.com numéro 14. Nous sommes le samedi 13 janvier 2024. Je cherchais une réponse à une question cette semaine : quel pourcentage de la population croit en la réincarnation ? Quand je suis tombé sur ça. Selon une enquête mondiale menée en 2016 par la Global Research Society et Ipsos, environ 51% des personnes dans le monde croient en la réincarnation. Cette enquête a impliqué plus de 18 000 personnes dans 23 pays différents. Donc, 51% de la population mondiale se satisferait de l’hypothèse de la réincarnation. Et 49% ne croient en rien au-delà de la mort. Dans le détail, l’enquête divise ces 49 % en deux groupes : 23% des personnes croient que nous cesserons simplement d’exister après la mort, tandis que 26% ont déclaré ne pas savoir ce qui se passe après la mort. Donc, les matérialistes purs et durs représenteraient 23% de la population mondiale. Alors, évidemment, je le rappelle, c’est une enquête mondiale sur plus de 18 000 personnes dans 23 pays différents. Évidemment, les pourcentages diffèrent en fonction des pays. Le pourcentage des personnes qui ne croient en rien après la mort est majoritaire dans la plupart des pays occidentaux et inversement, il est minoritaire dans des pays comme l’Inde. Malgré tout, un rapport de force est posé par ces chiffres, sur deux visions du monde et de l’existence diamétralement opposées. Croire en la réincarnation, c’est accepter que ce monde est gouverné par des forces qui nous dépassent et nous transcendent en même temps. Pour quelqu’un qui croit en la réalité de l’âme et donc, à sa possible transmigration vers d’autres incarnations, toute action de la vie quotidienne est une manipulation de ces forces opposées que nous appelons le bien et le mal. Pour 51 % de la population, la réalité du bien et du mal n’est pas à prouver. Volontairement, mettons de côté les 26 % d’indécis pour nous concentrer sur les 23% des personnes qui croient que nous cesserons simplement d’exister après la mort. Pour ces personnes, aucune transcendance n’est envisageable puisqu’une vie est définitivement bornée par une date de naissance et une date de mort. Les personnes qui sont dans cette disposition d’esprit, s’ils n’ont que très peu de maîtrise du facteur temporel, vont inévitablement concentrer leurs efforts sur l’obtention d’un plaisir immédiat et temporel. Le problème avec cette vision du monde, c’est que l’individu matérialiste pur et dur en arrive à la conclusion que pour lui, la fin de sa vie, c’est aussi la fin du monde. C’est l’expression, « après moi le déluge ». Cela conduit l’esprit dans un nihilisme redoutable. Il ne nous reste qu’à espérer que dans ces 23 %, il n’y ait pas de dirigeants ou de très puissants hommes d’affaires qui aient entre les mains la destinée de l’humanité. Ces individus ne deviennent vraiment dangereux pour les autres que quand ils sentent approcher l’heure de leur trépas. Merci pour votre écoute et je vous dis à la semaine prochaine.

L’étude Ipsos à cette adresse.

https://www.ipsos.com/en-us/news-polls/ipsos-global-dvisory-supreme-beings-afterlife-and-evolution

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