Pour ce Vlog de matetleweb.com numéro 41, je vous propose d’aller à la rencontre de Claudy Sarrouy. Pour ceux qui suivent mon vlog, vous avez déjà rencontré Claudy Sarrouy dans le vlog numéro 37 sous les traits de Monique Chauvin, car Claudy est comédienne. Mais elle n’est pas que cela. Dans cet épisode, nous allons à sa rencontre. Elle nous raconte sa vie sans fard, de Roquefort en Aveyron à Paris dans l’après-68, une époque marquée par l’effervescence sociale et culturelle.
L’enfance de Claudy en Aveyron
Claudy Sarrouy débute son récit par une immersion dans son enfance, marquée par la vie ouvrière de ses parents aux caves de Roquefort. « Mes parents étaient ouvriers dans les caves, et je suis la dernière de quatre filles, arrivée dans une fratrie quand mes parents pensaient que c’était fini. » Elle se souvient d’une vie de quartier riche, rythmée par les relations de voisinage et les traditions locales. L’école, où Claudy excellait, est aussi un lieu de contraste social entre enfants d’ouvriers et de notables, ce qui forge son regard critique sur les inégalités.
l’éveil politique des années 70
À Paris, Claudy découvre le marxisme lors de ses études en sciences sociales, influencée par un enseignant à Jussieu. Elle explique : « Le marxisme, c’était comme une religion pour moi. » Cette révélation lui donne les outils pour analyser les inégalités sociales et les injustices qu’elle observe dans la société. Toutefois, elle reste distante des partis politiques, qu’elle trouve souvent trop sectaires, préférant une liberté de pensée qui guide son engagement.
Entre travail social et passion pour la scène
Durant ses années parisiennes, Claudy conjugue son rôle d’assistante sociale avec sa passion pour le théâtre. Elle s’initie à l’art du clown et du mime, qu’elle décrit comme une véritable libération : « Le théâtre, c’était une libération. » Sous le personnage de « Madame Olive », inspiré de son quotidien, elle explore les émotions humaines tout en mettant en lumière des enjeux sociaux, créant un pont unique entre son métier et l’art.
Son retour en Aveyron : un ancrage définitif à Millau
Après sa retraite, Claudy avait initialement acheté un appartement à Millau, mais cette première tentative d’installation s’était révélée compliquée. Loin de ses amis parisiens et de son réseau théâtral, elle ressentait une certaine solitude. Ce sentiment l’avait conduite à revendre l’appartement pour retourner en région parisienne. Cependant, son retour en Aveyron a finalement pris forme grâce à deux éléments décisifs : le coup de cœur de son compagnon pour la région, exprimant régulièrement son envie d’y vivre, et la présence de sa fille dans le département. Ces motivations personnelles ont mené à l’achat d’une maison en Aveyron, étape qui a marqué le début d’un retour définitif. S’installer à Millau a permis à Claudy de renouer avec ses racines, tout en trouvant un équilibre entre ses attaches familiales et le cadre paisible qu’elle recherchait après des années de vie urbaine.
Conclusion
À travers le témoignage de Claudy Sarrouy, ce vlog vous plonge dans une vie riche en expériences et en engagements. De ses premiers pas en Aveyron à ses découvertes parisiennes, elle incarne un parcours singulier où se mêlent conscience sociale et passion pour le théâtre. Claudy nous invite à réfléchir sur l’impact de nos choix et des valeurs qui nous animent, et son retour en Aveyron marque une boucle bouclée, un retour aux sources après un voyage d’une vie.
Recueillir le témoignage de Claudy sur sa vie s’inscrit dans une démarche plus large initiée par matetleweb.com après le premier confinement de 2020 : celle de recréer du lien entre nous en valorisant les parcours de vie uniques. Ces récits permettent de mieux comprendre les trajectoires individuelles qui façonnent notre communauté. Découvrez d’autres interviews de personnalités millavoises ici, et plongez dans des histoires inspirantes qui tissent le fil de notre territoire.