Dans cet épisode, j’explique pourquoi je considère la politique française comme une politique zombie, replacée dans un contexte géopolitique où l’influence américaine domine et où l’effet Bélisaire pourrait bien marquer la présidence Trump.
Résumé des épisodes précédents
Au fil des Verticales de l’été, nous avons exploré des récits locaux, historiques et géopolitiques, en cherchant à comprendre comment les forces globales influencent nos réalités quotidiennes. De l’histoire ancienne aux tensions contemporaines, chaque étape nourrit une vision plus large du monde et de ses dynamiques de pouvoir.
Article
Un socle historique pour comprendre le présent
Pour éviter les malentendus, il faut partir d’un fait : après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis envisageaient de mettre en circulation leur propre monnaie en France, un équivalent du dollar canadien.
Cela aurait signifié la perte de souveraineté française.
De Gaulle s’y est opposé, remportant ainsi – selon moi – deux guerres : celle contre l’Allemagne nazie et celle contre les visées économiques américaines.
Une influence américaine persistante
Depuis, Washington n’a cessé de chercher à empêcher tout rapprochement entre la France et la Russie, notamment via l’OTAN et l’Union européenne.
Du temps de l’URSS, c’était simple. Aujourd’hui, la donne est différente, mais le rêve gaullien d’une France puissante s’est évanoui.
L’Amérique exerce une mainmise sur une bonne partie de l’Europe politique, dont la France.
La politique zombie
C’est pourquoi je parle de politique zombie : un corps encore en mouvement, mais vidé de son autonomie réelle.
Et si la France est un satellite de l’Amérique, alors l’événement politique français le plus marquant de ce mois de janvier 2025 devient, par provocation assumée, le “sacre” de Donald Trump à la présidence américaine.
Deux chemins vers un gouvernement mondial
Je crois qu’on se dirige vers un gouvernement mondial.
Deux visions s’affrontent :
- Les BRICS, fédération de pays pouvant évoluer vers un gouvernement fédéral mondial.
- La proposition américaine, plus risquée car venant d’un empire – et les empires, ça s’effondre.
L’effet Bélisaire
Peut-être sommes-nous face à l’effet Bélisaire : le baroud d’honneur des empires déclinants, une dernière victoire éclatante avant l’effondrement.
Ce concept, inspiré du général byzantin Bélisaire, nous rappelle que ces triomphes de fin de règne masquent souvent une réalité : le système est à bout de souffle.
Dans le jeu mondial : un chien fou et un vaste foutage de gueule
À ce jeu, un chien fou s’est invité : l’Intelligence artificielle.
Et je ne parle même pas de l’écologie, qui, manipulée par les intérêts économiques, devient un prétexte.
Interdire aux plus pauvres l’accès à certaines villes, pendant qu’on bombarde ailleurs, c’est de l’abject.
Une urgence… artificielle
Les solutions imposées sont dictées par le profit, non par l’intérêt commun.
Que ce soit pour le climat ou la santé, les décisions semblent viser une prise de bénéfices rapide, sous couvert d’une urgence fabriquée.
Conclusion
Finalement, j’ai parlé de tout… sauf de la politique française.
Mais c’est logique : elle est devenue ennuyeuse, car vidée de sa substance.