Idriss Aberkane : Ya Latīf, polarisation et risque de guerre civile

Idriss Aberkane — Ya Latīf, polarisation et risque de guerre civile : comprendre l’octogone Scanderia

Résumé — Dans cet octogone, Idriss Aberkane invoque Ya Latīf — la subtilité — pour lire une actualité électrique : assassinat de Charlie Kirk (et le précédent Irina Zalutska), frappe israélienne à Doha, soulèvement au Népal, nomination de Sébastien Lecornu à Matignon et renommage américain en “Department of War”. Fil rouge : sortir de l’échiquier noir/blanc pour déjouer l’ingénierie de la polarisation.


Ya Latīf : choisir la subtilité contre l’hystérisation

Aberkane ouvre sur Ya Latīf (“le Subtil”), un nom divin du soufisme : apprendre à lire les signaux indirects, les causalités non linéaires, et déjouer la logique “ami/ennemi”. La posture s’oppose à la mise en camps qui convertit les sociétés en machines à collision.

« Le seul camp du bien, c’est celui qui évite la confrontation de la guerre civile. »

États-Unis : deux affaires qui polarisent

Irina Zalutska : contrat social fissuré

Une agression d’une brutalité extrême relance le débat sur la sécurité des transports, la gestion des récidives et la santé mentale. Certaines politiques publiques auraient préparé un terreau d’instabilité qui “fabrique” des chocs.

Charlie Kirk : assassinat professionnel

Assassinat décrit comme un tir de précision avec exfiltration : un acte qui renforce la polarisation. Kirk évoluait intellectuellement “au-delà des camps”, posture jugée menaçante par ceux qui souhaitent le chaos.

« Les pires ennemis, ce sont ceux qui s’élèvent au-dessus des camps pour chercher la paix. »

Doha : frappe israélienne et calcul politique

À Doha, une frappe contre des dirigeants du Hamas interrompt la médiation et isole diplomatiquement des acteurs clés. Lecture proposée : au-delà du succès tactique, un coût stratégique — affaiblir les canaux de désescalade prolonge la spirale régionale.

« Un succès tactique au prix d’un affaiblissement stratégique : la perte d’un médiateur. »

Népal : la Gen Z, la censure et la corruption

Interdiction soudaine des réseaux sociaux → soulèvement d’une jeunesse urbaine connectée. Motifs : censure, clientélisme, corruption, absence d’opportunités. Un cas où le numérique catalyse une crise politique organique.

France : la nomination de Sébastien Lecornu

La nomination est lue comme un resserrement du pouvoir plutôt qu’une ouverture, sur fond de montée du complexe militaro-industriel et d’une défiance sociale persistante.

USA : de la “Défense” à la “Guerre”

Le renommage en “Department of War” agit comme signal doctrinal : posture plus offensive, effet performatif de langage et d’images.

Fil rouge : sortir de l’échiquier noir/blanc

Du local au géopolitique, la mise en camps crée des majorités émotionnelles opposées et rend la désescalade improbable. Clé proposée : réhabiliter la subtilité (Ya Latīf), résister aux scripts polarisants, refuser la fermeture cognitive.

À retenir

  • Ya Latīf : penser causes subtiles et effets indirects.
  • Polarisation : l’“échiquier” force chacun à choisir un camp.
  • Assassinats & frappes : événements-locomotives qui recadrent l’opinion.
  • Gouvernance : censure/corruption nourrissent la colère (cas du Népal).
  • Langage stratégique : “Department of War” → réarmement sémantique.

Citations marquantes

« Nous, on a prévu une collision. Ce qu’on veut, c’est que vous mouriez tous. »

« Frapper un médiateur, c’est torpiller la perspective de négociation. »

« Faites de votre pensée un empire. Je ne suis pas là pour vous dire quoi penser. »


Conclusion

La lucidité ne consiste pas à choisir un camp mais à garder l’initiative mentale. À travers des cas concrets, l’appel est à une hygiène de pensée : traquer les structures de polarisation, réintroduire la subtilité, préserver les canaux de médiation. Moins une opinion qu’une méthode pour éviter la grande broyeuse.