Un Vlog sous la Pleine Lune de Samain. Nous voilà au troisième épisode de Mat into the Forest, rediffusé dans Les Verticales de l’Été 2025 – une série où je revisite mes vlogs de 2023 à 2025 en format vertical, pour une immersion brute et sans filtre. Aujourd’hui, je replonge dans le vlog n°3, enregistré le 28 octobre 2023, à un moment suspendu de l’année : la transition entre octobre et novembre, juste avant la nuit de Samain. Ce jour-là, j’ai ouvert le micro avec une question qui me brûlait : « Pourquoi attache-t-on, depuis des temps immémoriaux, cette période de l’année à fêter les morts ? »
Ce vlog n’est pas une simple balade historique. C’est une plongée dans la mort, la culpabilité des vivants, et cette étrange frontière qui nous sépare de l’au-delà. En 2023, après des années marquées par la pandémie, Samain m’a semblé plus qu’une tradition – un miroir tendu à nos âmes. Une fête qui murmure que la mort n’est pas une fin, mais un passage, et que nous, les vivants, portons peut-être un poids plus lourd qu’on ne l’imagine.
Samain : Le Passage de la Lumière à l’Ombre
Dans ce vlog, j’ai voulu remonter le fil du temps, bien avant Halloween et ses citrouilles en plastique. Je me suis tourné vers Samain, la fête celte qui m’a toujours fasciné. Comme je l’ai dit alors : « Pour les peuples celtes, l’année se divisait en deux saisons : la saison claire et la saison sombre. La fête de Samain marquait le passage de la saison claire à la saison sombre. C’était leur jour de l’an en quelque sorte. »
Samain, c’est le seuil entre deux mondes. Une fête qui dure sept jours, avec au cœur, la nuit de pleine lune – celle du 31 octobre. Ce soir-là, le voile s’amincit, et les esprits des morts peuvent franchir la frontière. J’ai lâché cette phrase dans le vlog : « Cette nuit-là, les esprits des morts pouvaient revenir visiter les vivants. La fête de Samain représente le point de rencontre entre ces deux mondes. » Les Celtes y voyaient une célébration, mais aussi une crainte : que les morts, revenus parmi nous, ne soient pas en paix.
La Mort et la Culpabilité : Un Héritage de la Pandémie
Ce vlog n’était pas qu’un cours d’histoire païenne. En 2023, je portais encore en moi les stigmates de la pandémie – ces images d’EHPAD transformés en mouroirs, ces adieux volés, cette solitude imposée. Samain m’a offert une grille de lecture pour comprendre notre rapport à la mort. Pourquoi cette fête résonne-t-elle autant ? Parce qu’elle touche à une vérité brute : nous, les vivants, sommes hantés par ceux que nous avons perdus.
J’ai dit dans le vlog : « Les morts pouvaient venir l’espace d’une nuit dans le monde des vivants, ces derniers ne redoutant qu’une chose : que l’esprit du mort ne soit pas en paix. » Cette idée m’a obsédé. En 2023, après des années où nos aînés sont partis seuls, sans un regard, sans une main tendue, je me suis demandé : et si nos morts nous en voulaient ? La culpabilité des survivants, ce sentiment qu’on n’a pas fait assez, plane comme un spectre sur cette fête.
Pleine Lune de Samain : Une Question en Suspens
Le 28 octobre 2023, à quelques jours de la pleine lune, j’ai enregistré ce vlog avec une urgence dans la voix. La nuit de Samain approchait, et avec elle, une interrogation que j’ai lancée comme un défi : « Cette nuit, c’est la pleine lune de Samain. Les portes de l’autre monde vont s’ouvrir. Vous croyez que nos morts sont en paix ? »
En 2025, cette question me hante encore. Les crises, les guerres, les deuils mal fermés – tout ça donne à Samain une résonance moderne. Cette nuit-là, sous la lumière froide de la lune, j’ai voulu nous pousser à regarder en face ce qu’on évite : nos morts méritent mieux que notre silence. Ils méritent qu’on se souvienne, qu’on les honore, qu’on se demande si on a été à la hauteur.
Les Trois Premiers Vlogs : Une Web-Série se Dessine
Ce vlog n°3 ne vit pas seul. Il s’inscrit dans un triptyque qui pose les fondations de Mat into the Forest. Le vlog n°1 était une entrée en matière, un refus de la brume qui brouille la vérité. Le n°2, un coup de poing contre les guerres et les mensonges sanitaires. Avec le n°3, je suis allé plus loin, dans l’intime, l’invisible. Ces trois épisodes forment une web-série qui ne cherche pas à plaire, mais à secouer :
- Vlog n°1 : La genèse, un cri pour la clarté.
- Vlog n°2 : La rage face à un monde qui s’effrite.
- Vlog n°3 : L’introspection sous la lune de Samain.
Chaque épisode ouvre une porte, et ce vlog n°3 est le pivot, celui où je commence à creuser sous la surface, à interroger ce qu’on préfère taire.
Synthèse des Thématiques
Ce vlog n°3, rediffusé en 2025, explore Samain comme un pont entre les vivants et les morts. J’y parle de son origine celte, du passage de la saison claire à la saison sombre, et de cette nuit où les esprits reviennent. Mais surtout, j’y questionne notre rapport à la mort, amplifié par la pandémie, et la culpabilité qui nous ronge. « Nos morts sont-ils en paix ? » – c’est le fil rouge, une invitation à réfléchir, à honorer, à ne pas détourner le regard.
Conclusion : Samain, un Appel à la Mémoire
Le 28 octobre 2023, j’ai capturé un instant sous la pleine lune de Samain – un moment où j’ai senti les portes de l’au-delà s’entrouvrir. Deux ans plus tard, en 2025, ce vlog reste une étape clé de Les Verticales de l’Été. Il nous rappelle que la mort est un passage, pas une fin, et que notre rôle, en tant que vivants, est de porter nos défunts dans nos mémoires. Alors, je repose la question : « Vous croyez que nos morts sont en paix ? »
